Cette
première "chute" a été le ferment de prises de
conscience salutaires qui ont persisté en moi pendant
les années suivantes. Une nouvelle direction s'est
présentée à moi et, sans grande rupture avec mon passé,
j'ai continué à offrir un soutien et un accompagnement à
de nombreuses personnes. Mais il y avait alors toujours
en filigrane cette impression d'un manque de complétude
et de vérité, comme s'il manquait un socle (un roc !) à
tout ce que je proposais. J'étais un éclaireur mais qui
éclairait au-dessus de moi ?
Ma fatigue
à l'égard du développement
personnel et du New Age continuait de grandir. J'étais
évidemment assimilé à cet univers, puisque j'y
demeurais, mais je ne m'y sentais pas à ma place.
J'avais l'impression de voir, à travers tous les
faux-semblants, la détresse de ceux-là mêmes qui
prétendaient enseigner une vérité salutaire (et
qui souffraient aussi, parfois inconsciemment, de ce
manque de socle et de tourner en boucle à l'intérieur
d'eux-mêmes, en solitaire, sans inspiration autre que
leur habileté mentale).
Sans parler de celle de ces
nombreuses âmes assoiffées de vérité qui recevaient les
improvisations les plus folkloriques comme une
possibilité de salut qu'elles n'offraient pas.
Sans complaisance avec moi-même,
je crois pouvoir dire que le Christ était déjà présent
dans mon parcours. J'ai souvent ressenti son inspiration
et son impulsion, même si je ne Le nommais pas, et mes
propositions de soutien, avec
la
conscience de la faille, par exemple, et la
perspective du chemin de vie d'une âme, au-delà du
personnage social, ont été bien reçues et ont permis à
un certain nombre de personnes de grandir. Mais je dois
reconnaître que la mention de Dieu était trop souvent
absente de ce travail et que je cédais ainsi au
pélagianisme en essayant d'œuvrer sans trop afficher
de lien avec Lui. La trace
de cette distance avec la religion, commune
à tous les adeptes du New Age, me
maintenait dans une sorte d'empêchement, de frein.
Mais
Dieu sait ramener les âmes à Lui, quand elles sont
à-peu-près prêtes à vivre cette transition attendue, ce
retournement. Et au fil de certains aléas, j'ai vécu le
temps du retour comme une évidence. Encore une fois, un
enfant prodigue est revenu vers son Père.
Une partie des personnes que je suivais régulièrement a
vécu la même transition que moi, l'ayant accueillie et
adoptée comme une évidence. Nous nous retrouvons donc
maintenant dans une petite fraternité spirituelle,
que j'appelle parfois une "communauté de premiers
chrétiens". Notre appel à grandir reste le même, il se
sert encore souvent des outils qui permettent de prendre
la responsabilité de nos schémas comportementaux et
d'être de meilleures personnes mais pour servir cette
fois clairement le "projet d'amour du Christ".
Il est donc toujours possible de me demander un
entretien (voir note), à la suite duquel nous verrons
quel parcours nous pouvons faire ensemble. Parfois, je
conseille à certaines personnes de plutôt suivre un
parcours psychothérapeutique classique, que je ne
propose pas. Parfois, il s'agit juste d'un petit
accompagnement court de deux ou trois sessions pour
franchir une étape. Parfois, je peux inviter une
personne à se joindre à notre groupe qui se réunit
mensuellement.
Note : Type d’entretien
Le processus d'échange vise d'abord à mettre en lumière
une nouvelle perception de soi et du monde, des
sentiments, des vocations et des valeurs enfouies qui
transcendent la simple aspiration au confort et à la fin
de la souffrance. Il explore ensuite les moyens de
l'intégrer.
Un entretien s'adresse donc à des personnes
capables au minimum d'un regard conscient sur leur vie intérieure
et sur leur existence et d'un certain "gout de la
vérité". Je n'offre pas de solution
miraculeuse aux épreuves de la vie mais un
dialogue humain permettant de les accompagner et d'en
retrouver le sens, en particulier dans
une
relation personnelle à Dieu.